Monday 22 July 2013

Ida Idéale


Ida est mon idole.

Je l’ai rencontrée par hasard dans un mix de Nicolas Jaar. 

C’était durant l’été 2010. 
Non, en réalité c’était en hiver puisqu’à cette époque je vivais dans l’hémisphère sud, à Buenos Aires. 

Et en réalité ce n’était pas par hasard. 
Mon copain m’avait fait découvrir "Nico" un peu avant, et durant mes premiers mois en Argentine, je zonais, convertie, sur les soundcloud de son label Clown & Sunset ou encore de Wolf+Lamb

La rencontre avec Ida fut des plus kiffantes. Un mix de Nico pour Resident Advisor, long de 58 minutes et 51 secondes, passait dans ma petite chambre qui donnait sur le patio inondé des longues pluies tropicales. Un départ loufoque, le cri d’un coq, un morceau de piano, des crépitements… 

Une annonce. This is love. Les premières basses. Et c’était parti.

Un opéra russe cotoyant de près du Dj. Cam (!), plus tard, un Notorious BIG (Acapella) souplement posé sur une compo au piano d’Aphex Twin. Frissonant... 
Les rythmes et les styles s’enchainent, fluides, des juxtapositions inattendues réalisées sans aucun sursaut. You wanted a hit de LCD Soundsystem vient remonter la cadence, on en est à 35 minutes de bonheur, quand soudain. 
36 minutes et 8 secondes. Une voix se fond dans le rythme dansant et déjà on entend plus qu’elle. Cette fois je sursaute, mon oreille, bercée, redevient attentive. 

Plus rien. 

Une décélération plus tard, la voix reprend, seule, une phrase. Envoutante. 
Un cri, strident, à la fois innocent, sur un son disco. 
Ida. 
Accompagnée du puissant Johnny Jewel*.

Oh Oh I Like It.


Après ça, c'est comme une histoire d'amour qui commence. 
Les premières sorties ensemble, des mois à traverser Buenos Aires et les environs, Glass Candy dans les oreilles, accrochée au son né du mariage de la voix d’Ida et du synthé de Johnny. Les premières fois où l'on s'endort en écoutant l'autre, une fois la nuit tombée. Ce moment où l'on se rend compte qu'on ne s'en lassera pas, cet autre où on décide de le présenter à ses potes. Jusqu'à la première playlist qu'on lui consacre (bon, non, on ne fait pas toutes ça !)

Et puis le grand soir. Cet hiver, quand je les ai enfin vu en concert, à La Cigale. 
Un ange, en leggings blancs et robe immaculée, qui chante comme il danse, spontané, innocent, qui finit soulevé et porté par les fans, conquis. 


Ida est gracieuse & sexy, excitée & authentique et surtout, elle communique & respire le bonheur.

On dirait une enfant qui s'amuse, la maladresse en moins. On dirait qu’elle sait à peine ce qu’elle vaut.

Une sérieuse leçon d’humilité.


Ida, sois cool, prête moi ta voix... Un tout petit peu ?






IDA NO <3

* Mais si, vous savez, celui qui a produit les chansons qui passaient dans Drive quand vous scrutiez Ryan, (Chromatics, Desire, tout ça tout ça !). Si tant est qu'il vous ait resté quelque concentration pour la BO....


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